La Transat Québec/Saint-Malo 2024, le skipper et son équipage l’ont faite et bien faite, cependant les modifications au parcours, des problèmes d’énergie, des bris au grément et les constantes contraintes de la météo n’ont pas favorisé la performance attendue. Car en fait, leur course du début à la fin s’est effectuée de calme plat en calme plat et puis sur trois jours consécutifs, l’équipage a été violemment agressé par deux fortes dépressions, opposant l’ElUnicornio/Majorica à de grands vents, à des quarante nœuds en rafales, à une mer très agitée engendrant de violentes vagues qui ont obligé le skipper à prendre la sage décision de préserver le grément du voilier et d’ainsi pénaliser la performance. En subissant les imprévisibles humeurs de l’océan, son équipage éprouvé a démontré sa valeur, a trimé dur et a accepté tous ces aléas, ensuite pour en ajouter, l’ElUnicornio/Majorica s’est retrouvé encalminé sur la route directe réservée aux cargos et pétroliers et en précaution l’équipage a dû activer le diesel afin d’éviter d’être la cause d’une collision avec un de ces géants des mers. Déçu, frustré, l’équipage avec résilience a annoncé son retrait de la course. Malgré cela, tout en gardant la bonne humeur l’équipage a franchi la ligne d’arrivée après 17 jours, 1 heure et 30 minutes de navigation. Tout en réalisant que sur un parcours de course océanique il est difficile et contrariant de subir de telles conditions météo et circonstancielles, le skipper a grandement apprécié le comportement de tous ses équipiers et il leur en est très reconnaissant. Malgré toutes ces difficultés, cette manière de penser lui a permis d’amener à bon port des équipiers en bonne santé physique et mentale se montrant très satisfaits et disant « Nous avons vécu des expériences dont nous allons nous souvenir toute notre vie. » Même que plusieurs sont prêts à repartir …